Une pédagogie adaptée qui aide à entrevoir la réussite

 

« C’est par des amis qui, dans leur jeunesse, avaient été élèves à Angreviers que j’ai connu l’institution de Notre Dame du Bon Accueil qui avait une bonne réputation. C’est alors que je suis allée sur internet pour me renseigner. »

Mélanie Dallibert élève seule ses deux enfants. Elle a du mal avec son petit garçon, Estéban, qui rencontre des difficultés de compréhension et de concentration pour suivre une scolarité normale. De plus, il est très distrait au sein d’une classe chargée et où il y a des élèves durs. Il lui arrive d’ailleurs de se battre.

Estéban est accompagné par une orthophoniste et va régulièrement suivre des séances de psychomotricité. Malgré cela, les résultats ne se font pas sentir et le retard scolaire s’accentue. De plus ces interventions extérieures entrainent un certain absentéisme en classe…

Tout cela nécessite d’effectuer un travail à la maison qui devient vite source de conflit. Par ailleurs, cette maman a des problèmes de santé. Elle décide donc de se mettre en recherche d’un établissement avec  internat qui pourrait accueillir son fils. Estéban ne serait pas contre le fait d’être absent de la maison pendant la semaine.

Lorsqu’il arrive à Notre Dame du Bon Accueil, il prend ses marques rapidement. Les débuts ne sont pas faciles mais il travaille mieux et est plus concentré. Ses résultats sont plus satisfaisant, il a une meilleure compréhension en classe et est plus posé. Il adopte une attitude plus calme et a moins de problèmes avec les autres. Il travaille toujours sur son comportement avec l’aide notamment de séances de sophrologie mais ne ressent plus le besoin d’aller au centre de psychomotricité.

Au niveau de l’équilibre familial, les choses se sont beaucoup améliorées au cours de l’année scolaire. L’ambiance à la maison est plus apaisée, il est moins en conflit avec sa sœur et avec sa maman qui éprouve un certain soulagement grâce à un bon encadrement à l’école.

Et pour l’année prochaine ? Estéban souhaite rester à Notre Dame du Bon Accueil car les petits effectifs en classe lui conviennent mieux pour progresser. Il a même fait passer les résultats de ses tests de 30% à 70%…

 

Judikaël est un petit garçon qui vit un peu comme dans une bulle. En classe, il ne tient pas en place sur sa chaise et a besoin d’occuper ses mains pour être à l’écoute. Il refuse d’écrire, de peur de faire des fautes d’orthographe. Difficile dans ces conditions de suivre un cursus scolaire normal.

C’est en venant à la Porte Ouverte de janvier 2018 que ses parents découvrent une pédagogie personnalisée avec des classes qui fonctionnent par groupes de besoins et avec des effectifs réduits. Educateurs et enseignants les informent de la difficulté pour certains enfants de s’adapter à ce type de méthode qui diffère d’un établissement classique. Pourtant, Judikaël est motivé lorsqu’il arrive en septembre dernier pour la rentrée scolaire : il découvre sa classe, son internat qui propose un cadre rassurant avec des chambres et des lieux communautaires chaleureux.

Les progrès apparaissent assez vite et grâce aux méthodes des enseignants, il se met au travail et recommence même à écrire. Il prend confiance dans la capacité des adultes à pouvoir l’accompagner. On repère progressivement les carences scolaires et il est suivi par une orthophoniste.

Judikaël est le plus jeune de la fratrie. Lorsqu’il revient à la maison en fin de semaine, il a besoin de reprendre sa place. Il a manqué des choses et veut rattraper le temps perdu.

L’obstacle persistant, c’est qu’il a du mal à quitter le cocon familial et les lundis matins sont un peu compliqués. Mais dorénavant, il comprend lorsqu’il franchit la porte de sa classe qu’il travaille pour lui et qu’il n’est pas le seul à rencontrer des difficultés. Il réfléchit plus sur lui-même et aux problèmes qu’il rencontre. Et puis, il y a la musique avec Sarah qui fait chanter les enfants du primaire avec sa guitare et son piano. Judikaël, il aime bien ça …